PARIS – Rotonde des arts du spectacle BnF Richelieu
Conception de la scénographie / muséographie de la Rotonde des arts du spectacle.
Missions : mission complète avec signalétique et soclage
MO : BnF Bibliothèque Nationale de France
Equipe MOE : THINK TANK architecture + L. Dezeuze architecte scénographe + J. Le Scanff graphiste
Surface : 100 m2
Coût travaux : 90 000 € HT
Calendrier : lauréat janvier 2016 – livraison décembre 2016
voeux 2017 from SEPTET cecile on Vimeo.
Commande initiale
Conception de la scénographie-muséographie de la Rotonde Van Praët à la BnF Richelieu pour présenter les collections du département des Arts du Spectacle.
Approche
Tirer parti des qualités patrimoniales du lieu pour transformer un lieu de circulation en espace d’exposition. Développer une intervention contemporaine sobre et respectueuse du site, réversible et qui crée la surprise.
Proposition
La pièce octogonale présente un fort caractère historique, avec ses bibliothèques en chêne sur la périphérie, des baies sur les quatre côtés, le balcon métallique inaccessible au visiteur qui ceinture la rotonde et le plafond peint.
La scénographie permet d’affirmer l’identité du département des Arts du spectacle, où le visiteur est à la fois spectateur et acteur. Spectateur quand il passe d’une vitrine à l’autre en parcourant la périphérie, ou qu’il regarde un film. Acteur quand il participe au tableau central, autour de la scène, ouvre les tiroirs ou déclenche l’éclairage d’une vitrine par sa présence. Le parti-pris d’aménagement général permet de répondre aux contraintes de circulation du lieu tout en accentuant volontairement le vide. La scène où sont exposés les costumes, est l’élément central unique qui vient en point d’orgue; le regard file au-dessus. Sur la périphérie, des vitrines viennent dilater les espaces de bibliothèque, cassant ainsi l’aspect linéaire. L’espace est vaste, permettant des déplacements fluides.
Les bibliothèques existantes sont réutilisées. Les vitrines principales viennent s’implanter entre les montants verticaux, à raison d’une vitrine pour 2 trames de bibliothèque. Elles sont toute hauteur afin de s’adapter facilement aux pièces de tailles variées de la collection. Le volume en saillie ainsi créé rythme le pourtour de la rotonde. Les vitrines sont divisées en 3 compartiments intégrant l’éclairage en sous face de mezzanine, la caisson de présentation en partie centrale et un compartiment technique caché par le socle miroir.
Les angles de la rotonde sont aménagés en creux, avec une assise dans le prolongement du socle des vitrines. En fonction des œuvres audio et vidéos exposées, la BnF peut moduler l’aménagement de ces 4 espaces. La scénographie n’est pas axée. Tout est visible, compréhensible, quel que soit le côté par lequel le visiteur arrive. Cela offre donc une grande adaptabilité et anticipe les modifications d’usages à venir.
Une des grandes qualités de la Rotonde est son volume généreux. Si le bas est clairement le lieu de l’exposition, le niveau supérieur et marqué par la ferronnerie du balcon qui fait lien avec la Galerie Rondel ; nous ne voulons pas la dénaturer en y accrochant des objets volumineux. Notre proposition joue donc de l’évocation du théâtre pour créer différents jeux de lumières.
S’agissant des matériaux, la palette est restreinte. Le verre tient une part importante. Les fonds de présentation sont neutres et disparaissent à l’œil. Les soubassements des vitrines et de la Scène sont en miroir : ils prennent la tonalité et les motifs de ce qui les entoure. Comme au théâtre, l’éclairage est un élément important pour souligner ou atténuer des objets ou des espaces. La lumière devient un matériau à part entière.
Au-delà du travail scénographique et muséographique de présentation des œuvres, il s’agit pour nous d’arriver à interpeler le visiteur. Et de l’amener à s’arrêter pour regarder les pièces exposées…