PARIS – Exposition Mutations urbaines, Cité des Sciences et de l’industrie
Conception de la scénographie d’une exposition itinérante.
Missions : mission complète
MO : EPPDCSI – Universcience
Equipe MOE : THINK TANK architecture + L. Dezeuze architecte scénographe + SOGETI ingénierie
Surface : 1200 m2
Coût travaux : 285 000 € HT (hors équipements multimédias)
Calendrier : concours décembre 2014 – janvier 2015
Commande initiale
Conception de la scénographie de l’exposition itinérante Mutations urbaines, initialement présentée à la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris à partir d’avril 2016, puis à Londres et à Singapour. Approche d’éco-conception.
Approche
C’est l’habitant qui fait la ville, qui la transforme, sans en avoir conscience. L’exposition est l’occasion de lui révéler sa place réelle et sa participation dans la fabrication de la ville.
Proposition
Le visiteur est amené à se considérer comme urbain, et comme acteur de sa ville. Il peut comprendre l’impact de son mode de vie sur la ville elle-même, se poser des questions, voire faire des choix. La ville est appréhendée dans son espace physique mais aussi politique : la technologie et la mobilité modifient notre relation à l’espace de la cité, donc du politique. Chacun est acteur. Tout comme la ville en changement perpétuel, l’exposition se transforme au fur et à mesure du parcours, et dans la durée.
Le système choisi pour la structure scénographique doit donc permettre la flexibilité et la modularité induite par la dimension internationale de ce travail. La manipulation et le montage sont pensés comme un langage manuel, facilement traduisible et compréhensible. L’exposition démontée entre dans un container de taille moyenne pour un transport aisé par la route, le chemin de fer ou la mer.
La scénographie s’ancre sur l’expérimentation du visiteur et instaure un nouveau rapport : modifier le regard, questionner le statut-même de visiteur, favoriser l’interactivité sous toutes ses formes entre le visiteur et le contenu/l’objet scénographié (sensible et active).
Le parcours alterne des espaces aux différentes ambiances lumineuses. L’obscurité permet de déstabiliser le visiteur dans ses repères et dans son corps. L’expérience sensitive est multiple, sonore et visuelle bien entendu, tactile voire olfactive. Cet urbain, ailleurs et si lointain, est rendu soudainement proche. Le fait de perdre pied avec la réalité place le visiteur dans un état réceptif ce qui lui permet d’être plus réceptif à l’exposition.
L’exposition se déroule en une séquence linéaire depuis l’entrée, et s’organise sur deux niveaux selon trois grandes parties: Villes sous tension, Terre urbaine et Initiatives & innovations.
Le changement d’échelle et d’ambiance est à la fois perceptible et progressif, c’est-à-dire sans rupture. C’est comme si le visiteur passait successivement d’une vue très zoomée à un plan large, puis plongeait dans l’image.
La scénographie, par son organisation structurelle, son échelle et la variété des contenus ou des expériences proposées, se déroule comme une déclinaison de la même idée : cette matrice est une extrapolation de l’idée de la trame urbaine, dont la structure marque la ville dans sa forme et dans ses flux, dans son fonctionnement et dans ses usages. Cette structure rappelle les échafaudages, les chantiers de (re) construction et exprime le renouvellement suggéré par la mutation. D’un seul regard, le visiteur comprend que les différentes échelles de la ville seront traitées.
L’exposition alterne des parties immersives, avec des espaces plus construits où le visiteur explore la ville et ses données à travers des maquettes, des cartographies interactives, participe à la construction de l’exposition.