SAINT-OUEN – Immeuble de bureaux Docks en Seine
Construction d’un immeuble de bureaux avec RIE 750 couverts et parking en infrastructure. Certification HQE et labellisation BBC.
Missions : mission de conception puis suivi architectural, mission décoration
MO : Neximmo 62 pour Nexity Entreprises
Equipe MOE : Franklin Azzi Architecture + THINK TANK architecture + PA. Grether + SNC Lavalin BET général + Bérim BET Fluides + FDI BET Façades + Acoustique & conseil + GreenAffair AMO environnemental + Gaury BET Cuisine
Surface : 16200 m2
Coût travaux : 32 000 000 € HT
Calendrier : 2009 – livraison janvier 2014
Crédits images / photos : Franklin Azzi Architecture – Luc Boegly
Crédits images / photos : Franklin Azzi Architecture – Luc Boegly
Dans le contexte d’un développement durable et solidaire souhaité par la ville, le projet C2, rebaptisé Docks en Seine, initié par Nexity fait le pari de marier compacité et ouverture. Répondant aux contraintes serrées de développement de surface, il s’agit notamment d’éviter l’effet d’une boîte étanche refermée sur elle-même. Le projet s’organise sur un plan en U, où le cœur d’îlot est visible depuis la rue.
Tout en respectant une rationalisation du système, le projet s’attache à offrir une certaine complexité des volumes bâtis et une large transparence en rez-de-chaussée, en un jeu de fragmentation et de percées visuelles. Le programme de bureaux se développe en anneau autour d’un jardin, espace à la fois de sociabilité et de tranquillité. Au rez-de-chaussée, on trouve les espaces communs: le hall, le restaurant d’entreprises au calme du jardin. Les étages supérieurs accueillent les bureaux et espaces de réunion. Un parking en infrastructure permet le stationnement des véhicules. Le cœur d’îlot accueille un jardin paysager et aménagé avec des larges emmarchements de bois intégrant bancs, plantations et éclairages.
La volumétrie générale du bâtiment est issue d’un travail d’optimisation des besoins d’éclairage et de protection. « Calculées dans une optique d’économie de matière, de logique constructive et de qualité d’usage, ces études éminemment contextuelles conduisent à une forme que seule justifie la nécessité, non le caprice esthétique gratuit. »*
Le projet est basé sur « deux principes formels : l’inversion de la typologie haussmannienne avec des étages supérieurs en saillie et un fort taux de perforation (…) Pour autant, l’enveloppe résout les calques de contraintes dans leurs moindres détails. Le taux d’ouverture optimise la quantité de matière structurelle, tandis que les châssis tous identiques, répondent à un souci de rationalisme. A l’exception de la façade nord naturellement peu exposée, des cadres en nid d’abeille (aluminium très léger) d’inégale profondeur sont rapportés en façade pour répondre à la paradoxale équation apport de lumière/protection solaire. Tout comme l’architecture vernaculaire était guidée par le bon sens, ce traitement d’enveloppe guidé par les outils informatiques contemporains est à la fois savant et évident.
Le traitement des intérieurs témoigne de cette liberté créatrice qu’engendre la maîtrise des logiciels d’ingénierie. Pour les sols et les murs du hall d’accueil [il a été choisi] un matériau noble, la pierre, ce qui posait des problèmes d’acoustique. Grâce aux simulations [il a été possible de] pallier à cet inconvénient avec un plafond absorbant (…) composé de fines lames de mélèzes de hauteur différentes suspendues verticalement [et] qui permettent de compenser l’effet réverbérant de la pierre. »*
Au final, le bâtiment s’intègre parfaitement dans le contexte urbain, tout en répondant à des objectifs de performance énergétique sans surenchère technique énergivore et coûteuse en termes de maintenance.
* Extraits de l’ouvrage In Out – Franklin Azzi Architecture (éditions Ante Prima AAM – 2014)